
chapitre deux
Je laissais échapper un soupir, tandis qu'il faisait un pas vers moi. Il soupira à son tour, essayant de me comprendre. « Jazlyn. », il a finalement dit. « Joli prénom, je suis sûr qu'on préfère tous les deux ça, que 'Princesse'... »
Je restais là, essayant de deviner ce qu'il allait bien pouvoir faire après. « Ravi de te connaître chérie. » Il commençait à me tirer vers lui.
J'ai paniqué en le poussant loin de moi, « Non s'il te plaît, ne fais pas ça ! » j'ai crié, sachant que ça ne savait strictement à rien. Personne ne pouvait nous entendre de toute façon.
« Mon dieu... J'étais juste entrain de te prendre dans mes bras, pour un simple câlin ! » il disait furieusement. Je restais à ma place, silencieuse, regardant la colère se former en lui.
« Sérieusement !? C'est quoi ton putain de problème ?! J'AI RIEN FAIT D'AUTRE QUE D'ESSAYER D'ÊTRE SYMPA AVEC TOI ! » « Sympa pour moi en tout cas... » il ajouta. J'ai cependant laissé échapper un léger rire et résister à l'envie de rouler des yeux, sachant qu'il me ferait sûrement payer pour cela.
Sorti de nulle part, il me saisit brutalement, me forçant à être proche de lui. « Si tu ne veux pas que je sois sympa avec toi alors, d'accord, tu as pris ta décision salope. », il disait dans un long grondement sourd. J'ai commencé à trembler de manière incontrôlable, le sentiment de déjà vu pris le dessus.
Il était sur le point de me pousser contre le mur le plus proche quand il s'est arrêté pour me regarder. Il avait dû voir l'expression de mon visage puisqu'il me lâcha. Il s'assit sur son lit en jetant sa tête dans ses mains.
Je baissais le regard sur mes bras et pouvais déjà voir des bleus se former. Pourquoi ce genre de chose n'arrivait qu'à moi, pourquoi ? Qu'est que j'ai bien pu faire pour mériter ça ? Je reniflais discrètement, pas assez discret apparemment.
« S'il te plait, ne pleure pas. », il dit d'une petite voix. « POURQUOI PAS BORDEL ?! » J'ai hurlé, hystérique. Colère et frustration se formaient dans mon intérieur, je voulais détruire quelque chose de la même façon dont j'ai été détruite. Pour enfin se sentir en paix, pour ne pas sentir me sentir obligée de surveiller par-dessus mon épaule partout où je vais.
Il semblait déconcerté face à ma soudaine explosion. « Parce-que... Je n'sais pas, j'suis désolé, tu avais raison. Je sais que je ressemble à un monstre mais je ne le suis pas, je te promets, juste, donne-moi une chance. » Il disait sa dernière phrase en murmurant.
Il eût un long moment de silence pesant. « J'ai, des troubles de la colère, c'est une des raisons du pourquoi je suis ici, » il explique doucement. Je continuais à ne pas lui répondre.
« Ok, ne me donne pas de chance. Je dois paraître stupide d'avoir cru que les gens comme toi le feraient ! »Il souffla, allongé sur sa couchette.
« Qu'est-ce que tu veux dire par 'les gens comme toi' ? Tu ne connais pas mon histoire ; tu ne sais RIEN DU TOUT A PROPOS DE MOI ! » Ai-je hurlé finalement. Je ne savais pas d'où cela provenait, je n'aurai jamais imaginé crier sur un homme.
Peut-être que je l'avais mis en bouteille, sur le côté, pendant si longtemps, s'en n'était juste le résultat. « Oh, c'est peut-être parce-que, attends... PARCE-QUE TU NE VEUX PAS LE DIRE ! » Il redevenait énervé encore mais il semblait capable de se calmer pourtant.
Il sortit de son lit et commença à marcher vers moi. J'ai instinctivement reculé rapidement. « Pour l'amour de Dieu Jazlyn, quand est-ce que tu vas te le mettre dans la cervelle ? Je ne vais pas te blesser ! » Il se recroquevilla sur le sol.
« Ecoute, tu n'es peut-être pas comme moi mais, nous allons vivre ensemble pendant un certain temps, donc nous pourrions aussi essayer de travailler quelque chose d'autre. »
J'ai vu la douleur dans ses yeux lorsqu'il m'a dit « Crois-moi, s'il te plaît... » Puis j'ai fait quelque chose que je n'aurai jamais pensé faire avant, je suis allée m'asseoir à ses côtés. J'ai doucement passé mon bras autour de lui tentant de le réconforter un peu. Il me lança un sourire plein de gratitude.
« Donc, quel âge as-tu ? » J'ai demandé doucement. « Je viens d'avoir dix-neuf ans. » Rien que deux ans de plus que moi.
J'ai hésité avant de poser la question suivante. « Quelle... Quelle est ton histoire ? Pourquoi es-tu ici ? » Je ne pensais pas qu'il allait répondre, après tout je ne lui avais pas dit la mienne.
« J'ai, j'ai tué quelqu'un. » Dit-il tristement, son visage était plein de remords. « Qui ? » J'ai appuyé doucement. Il faisait une tête comme si il allait être malade, comme si j'avais fait disparaître toute existence à l'intérieur de lui. « Tyler, c'est bon. » J'ai dit en utilisant son nom pour la première.
« C'était, c'était ma s½ur, » il souffla, vaincu. Je levai les yeux sous le choc en attendant qu'il continue. « Elle était si belle, elle n'avait que quatre ans. Quand elle venait dans une pièce, c'était comme si tout était mieux. C'était comme si elle apportait le soleil avec elle partout où elle allait, toujours souriante peu importe la situation. Elle était le modèle de la pure innocence et j'ai, j'ai détruit ça. »
A présent, il pleurait, les larmes coulant sur ses joues. « C'était ma faute ! J'étais supposé poignarder quelqu'un d'autre mais elle est arrivée en courant et... quand c'est arrivé, le gars s'est juste contenté de rire. Il regardait son corps mort et RIAIT. Je l'ai fait payer, mais elle me hante. Elle vient à moi, elle me dit qui tuer. » Je commençais à me sentir mal à l'aise ; je serai celle qui partage une chambre avec un tueur au sang-froid et qui a des hallucinations de sa s½ur morte lui disant de tuer.
Il se tourna vers moi et j'étais prête à courir mais après il a insisté. « T'inquiète pas, elle ne vient plus me voir maintenant, j'ai pris mon traitement pour la tenir éloignée de moi. » Je me sentis légèrement plus relaxée.
Il se leva du sol, et marcha vers sa couchette. « Ce n'est pas de ta faute Tyler, » essayai-je. « Je comprends, aucune personne consciencieuse croirait un monstre comme moi... Pas même mes propres parents. » Il se tût.
Je le regardais sympathiquement, « Si ça peut t'aider, je te crois moi. ». Je lui lançai un faible sourire qu'il me rendit.
« Alors, à propos de ton histoire, raconte-moi. » Il commença. « Je préfère ne pas en parler... Je... Je suis fatiguée, peut-être demain matin. » Il ne semblait pas avoir l'air de vouloir me pousser alors il hocha la tête et se retourna.
J'ai gravi les échelons et me couchai. Ça me semble mieux d'avoir quelqu'un ici si j'ai besoin d'eux. Je me sentais comme si je pouvais croire en Tyler dans une certaine mesure mais je n'étais toujours pas entièrement sûre à propos de lui non plus.
Je ne pouvais pas dormir, je suis restée éveillée deux heures à penser. Tyler avait ronflé durant une bonne heure au moins, quand j'tais sûre qu'il s'était vraiment endormi, je baissai ma garde légèrement.
Je commençais à sentir l'épuisement me laver le cerveau et bientôt, je me laissais prendre dans un sommeil profond.
< Je me réveillai sur un matelas sale ; il y avait une sensation de picotement dans le côté de ma tête. La pièce était sombre et vide ; il y'avait des crottes de rat partout et une faible odeur de moisi. J'essayai de toucher ma tête... C'est quand je me suis aperçue que je ne pouvais plus bouger ; j'étais complètement enchainée. Je regardais dans la pièce pour essayer d'apercevoir un moindre signe de vie, quelqu'un qui pourrait m'aider ; je ne pouvais même pas me rappeler comment je suis arrivée ici. Je me rappelais brièvement qu'on m'avait offert un tour et être montée dans une voiture puis... le vide. Il n'y avait aucune fenêtre, juste une porte au fin fond de la pièce, qui n'était pas très grande en fait. Ça devait être un rêve, je ne pouvais pas avoir été enlevée, ce genre de choses ne m'arrivait pas, pas à moi ! J'entendais des voix de l'autre côté de la porte, et je fermai mes yeux. Peut-être que si ils pensaient que j'étais encore endormie, ils partiraient. La porte s'ouvrit, et deux personnes rentrèrent. « Mon dieu, Jay, combien de temps tu l'as frappée fort ? » dit l'un d'entre eux. « Pas assez fort pour la tuer... Je crois. », répondit une voix roque. « Alors, qu'est-ce qu'on doit faire d'elle ? » J'ai entendu ricaner, puis la voix rauque a répondu, « Oh, j'ai tout plein d'idées... » Avant que j'ai réalisé ce que je faisais, je déglutis. J'espérais juste qu'ils ne m'avaient pas entendue... La pièce était silencieuse d'un coup. Je retenais ma respiration, écoutant attentivement les pas qui s'approchaient de moi. Je me suis sentie tomber du matelas et un souffle chaud était dans mon coup. Ses cheveux frôlèrent ma joue puisqu'il se penchait. « Je sais que tu es réveillée... » il murmura. J'avais difficilement ma salive encore une fois, et un cri a été pris dans ma gorge alors que j'ouvrais lentement mes yeux... >
J'ai tourné dans le lit près de tomber. Je tremblais, couvert de sueur froide et la respiration haletante. Il me fallut un moment avant de me rendre compte d'où j'étais et d'enfin me calmer. Je me suis levée et me suis dirigée vers le lavabo. Je me suis rempli un verre d'eau en regardant l'heure. 'Quatre heures du matin.' Je me suis assise et j'ai commencé à boire lentement mon eau. J'ai regardé vers Tyler qui se déplaçait dans son sommeil. Peut-être que je n'étais pas la seule à être hantée durant la nuit. J'ai fini l'eau et suis retournée dans mon lit avec une certaine difficulté et me suis rendormie.
< « Fais-moi une faveur joli c½ur, n'essaye plus JAMAIS de me décevoir encore. » J'ai entendu ses dires comme si je sentais une batte de baseball me frapper les côtes une à une. J'avais l'impression que ma poitrine me brulait autant que je criais de douleur. La personne tira ma tête en arrière en me forçant à le regarder. Il avait un peu près mon âge, mais l'homme derrière lui était plus vieux. C'était tout ce que je pouvais voir dans le noir. « M'as-tu comprise ? » Il bouillonnait. J'ai hoché la tête, il m'a giflée d'une main lourde au visage. « REPOND-MOI QUAND JE TE PARLE ! » Cria à présent la voix rauque familière, je ne pouvais plus respirer et encore moins parler. « Oui, » ai-je réussi à grincer. « Bien, » il sourit satisfait et lâcha mes cheveux. Le gars âgé sortit de la pièce suivi par celui de mon âge. Juste avant de sortir il dit, « Ne vas nulle part pendant que je ne suis pas là. Oh attend, tu ne peux toi. » Avec un énième sourire satisfait, il partit en claquant la porte et derrière lui, il la verrouilla... >
J'ai senti quelqu'un me secouer et je me suis réveillée pour trouver Tyler au-dessus de moi. Dès qu'il a vu que j'étais réveillée, il s'écarta. Il descendait de mon lit et alla me chercher un verre d'eau, je lui lançai un regard pour le remerciant. Il était six heures du matin. Tyler semblait préoccupé par quelque chose en regardant la pièce en long, en marge et en travers, comme si quelqu'un pouvait sortir de nulle part.
Finalement il lança, « Tu étais en train de crier pendant ton sommeil ! Je pensais que quelqu'un était ici mais, c'était que toi. C'était qu'un rêve ou est-ce que quelqu'un est vraiment entré ? Où sont-ils ? Qui sont- »
Je le coupai, « Tyler, calme, ce n'était qu'un rêve. » ai-je dis en respirant profondément. « Ah, d'accord... Je suis désolée... Est-ce que... Est-ce que c'est de ma faute ? » Il demanda lentement. Il me regarda attentivement, ayant peur de mon éventuelle réponse.
« Non. » Expirai-je. J'ai vu une vague de soulagement passe sur son visage. « Tu es prête à me raconter ton histoire maintenant alors ? »
Je le regardais cherchant qu'est-ce que je devais faire. Je devais, voulais lui dire mais en même temps, non, je ne le voulais pas. Je sais qu'il méritait de savoir, il m'avait dit la sienne mais je pensais ne pas encore être prête pour le faire.
« Tyler, je pense que je ne suis pas prête. » Il me sourit, « T'inquiètes pas, tu me le diras quand tu veux, quand tu le seras. » Cela signifiait beaucoup qui ne me force pas. « Merci, » lui souriais-je en retour.
« Mais je te dirai juste que mes rêves, ils étaient à propos de ça. » Quand j'eus fini, il était un peu surpris mais restait souriant.
Il continua à me dire encore et encore que ce n'étaient que des rêves et que tout irait bien. Mais ce n'étaient pas que des rêves, c'étaient des souvenirs.
J'ai décidé de passer les deux prochaines semaines avec lui vu qu'il était la seule personne en qui j'avais vraiment confiance ici. Je me sentirais mal à l'aise si ses amis viendraient vers nous, mais lui, il n'était pas si mauvais qu'avant.
Il m'avait permis de retrouver ma force et je me sentais beaucoup plus insouciante comme j'avais l'habitude d'être. Je n'avais même pas eu d'autres rêves, tout en sachant qu'il était là, il semblait les faire disparaître.
« Bonne nuit Jazlyn. » L'entendais-je dire comme si je feuilletais un bouquin. « Ouais, bonne nuit. »
< Mes yeux étaient fermés serrés, et je pouvais sentir quelqu'un au-dessus de moi, ses mains allaient partout. Son souffle avait une légère senteur d'alcool, mes yeux s'ouvrirent pour trouver le gars plus vieux m'enlever mon haut. J'ai immédiatement commencé à trembler mais il m'a empoigné, je ne pouvais aller nulle part. J'essayais de lui donner des coups, j'ai essayé de lui flanquer un coup mais ce fût peine perdue. Mon haut était enlevé et il s'attaquait à ma jupe. « LAISSEZ-MOI PARTIR ! » Je hurlais, mais il ignorait mes cris. Il ricana sombrement et s'occupait de m'arracher mes vêtements... >
Je me réveillais en sursaut, je sautai de mon lit et courus au lavabo. Je m'y penchais, mes mains pour me soutenir, mon estomac était retourné, faisant des culbutes, mais pas dans le bon sens. J'ai finalement tiré ma tête en avant que j'ai vomi aussitôt, partout. J'ai essayé de me rendormir après, mais je ne pouvais pas. J'étais épuisée mais n'osais pas fermer mes yeux à nouveau. Je montais par l'échelle. « Tyler. » J'ai chuchoté doucement. Aucune réponse, « Tyler. » chuchotais-je à nouveau, le secouant légèrement.
« Quoi ? » Répondit-il de mauvais poil. « J'ai fait un autre mauvais rêve, tu es d'accord si je reste avec toi ? », demandais-je en croisant des doigts. « Bien sûr, peu importe. » Il répondit à moitié endormi, en me laissant un peu de place.
Je me faufilai sous la couette et ses bras m'encerclèrent. Je n'ai pas paniqué, ou me sentis mal à l'aise, je m'y sentais plutôt bien.
Je sentais en sécurité, comme si rien ne pouvait me toucher en sachant que tout irait bien. Je ne faisais pas de mauvais rêves cette nuit-là, en me réveillant, je me sentais tellement bien.
Tyler était toujours endormi, j'étais encore dans ses bras, je bougeais doucement et ses bras me retinrent, me resserrant encore plus d'une manière protectrice.
J'enlevais ses bras et m'asseyais ; il ouvrit ses yeux et me regarda. Il cligna des yeux et regarda de nouveau comme si il vérifiait si j'étais vraiment là. « Tyler, je crois que je suis prête à te la dire maintenant. »
Il s'assit à son tour, en me regardant, cherchant des explications. « Je dois te dire tout de suite, ce n'est pas une histoire joyeuse. » lui dis-je en me préparant mentalement à sa réaction.
« Il y'en a jamais, » il me répondit en esquissant un léger sourire. Tout n'est pas comme il semble être...
AcaciaWorld, Posté le dimanche 12 mai 2013 07:18
J'ai ku ke premier chapitre tard le soir et j'ai fais une crise d'angoisse après...Ca m'apprendra haha mais cette fiction est géniale !